Elle se serait indignée, 1 elle n’aurait pas admis ce qui se passe tous les jours devant ses yeux. Un génocide, en cours, devant le monde ! Elle se serait révoltée devant la bassesse des sionistes qui n’ont plus d’humain que le corps suintant de haine.
Elle aurait remué ciel et terre pour libérer les écrivains et journalistes palestiniens et même israéliens, en prison. Elle aurait rué dans les brancards. Elle aurait pris un bateau pour rejoindre Greta et les autres.
Elle aurait été en prison. Torturée, c’est sûr. Gardée au frais un peu plus longtemps parce qu’elle a déjà dénoncé ce qui se trame en Palestine. Elle a déjà raconté le drame d’un peuple qui perd,ses enfants, ses femmes, ses hommes, son sol. Chaque minute qui passe. Sous le regard indifférent des « grands » de ce monde.
Peut-être qu’elle aurait rencontré, les uns ou les autres, avec son audace habituelle. Elle se rappelle de sa poignée de main avec Poutine ou Chirac. Aurait-elle eu assez d’audace ? Elle n’aurait pas été du côté des chemises brunes de sinistres mémoires. C’est certains. Elle qui a connu la guerre. La bécasse aurait fait un saut chez les fauteurs de guerre de son pays.
Elle aurait certainement botté le derrière du petit roquet montois. Cela aurait été cocasse, une bécasse bottant un roquet…. Ah, elle nous manque la bécasse ! Elle aurait réussi à faire parler d’elle en mettant subtilement ses deux pattes dans le plat empli de lâcheté et de silence complice de son pays.
Voilà ce qu’aurait fait la bécasse…
Géry de Broqueville
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